Qu’est-ce qu’un jardin. Une partie de soi-même probablement. À y regarder de plus près, il en existe de multiples sortes. S’il advenait qu’on se prenne à mesurer l’importance qu’on accorde à « son » jardin, on lui accorderait bien volontiers comme à nous même le droit à la différence.
N’est-il pas après tout un reflet de ce qu’on est, de nos goûts, de notre itinéraire personnel, de nos relations, voire de notre famille et de nos affections. Tout aussi bien, de notre rapport à la nature, aux arbres, aux massifs, aux fleurs, à l’eau, etc.
Et c’est ainsi que l’on destine à « notre jardin » de multiples affectations. Il peut être structuré autour des loisirs, du paysager, du potager, etc. Il peut tout aussi bien faire entrer en interrelations ses ensembles pour former au bout du bout un univers où se mêle comme un puzzle reconstitué le reflet de notre vie personnelle et commune.
Le jardin magique par la lumière naturelle devient mystérieux dès lors que, la nuit tombée, les éclairages apportent les réponses que les arbres, les massifs les fleurs, l’eau, les chemins ciselés par la main de l’homme auront su restituer l’exacte vérité de la beauté nocturne.
C’est dire combien le paysagiste et de l’allumeur de réverbère auront à cœur à mettre en commun leur solidaire créativité.
L’un et l’autre octroieront alors à chaque œuvre nouvelle des formes particulières correspondantes à la géomorphologie des lieux qu’ils associeront au mariage les plus élégants d’un univers végétal adroitement installé.
Car c’est ainsi qu’un jardin devient adulte. Le moment venu, lorsque tout sera en ordre, que la nature prendra possession des lieux, les jours et les nuits se succéderont d’une manière tout à fait naturelle, et feront éclore ce qu’auront préparé celles et ceux qui lui auront donné naissance.
Il suffira alors de se réserver du temps et de l’attention pour qu’il devienne au fil des rythmes de l’horloge, l’oiseau rare dont on a rêvé tout au début…
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